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Les MOOCs dans la formation continue

Les technologies de l’internet pour l’apprentissage sont de plus en plus employées en complément de l’enseignement présentiel. Depuis peu, un nouvel outil a fait son apparition: les MOOCs dont l’Université de Genève fait déjà grand usage.

MOOC, acronyme de «Massive Open Online Course», peut être traduit par «cours en ligne ouvert à tous». Sa caractéristique est d’accueillir un grand nombre de participants, dispersés géographiquement et communiquant uniquement par internet. Depuis 2012, l’Université de Genève (UNIGE) en propose un grand nombre (www.coursera.org/unige).

Pour Christelle Bozelle, responsable des MOOCs à l’UNIGE, ces cours permettent non seulement d’augmenter la visibilité internationale de l’université sur des thématiques choisies, mais aussi d’améliorer l’enseignement et de diffuser de nouveaux savoirs en touchant un public autre que celui inscrit à l’université. «Certaines universités américaines ont également lancé des MBAs ou autres masters en ligne, mais, actuellement, ce n’est actuellement pas une orientation qu’a choisi de prendre l’UNIGE. Les MOOCs restent une offre complémentaire à l’offre initiale et sont davantage utilisés dans des classes inversées, sous forme de prérequis ou de matériel complémentaire pour un cours de formation initiale ou de formation continue.»

En pratique, de nouveaux dispositifs pédagogiques sont testés. Les apprenants suivent par exemple un MOOC une semaine sur deux, en alternance avec des cours présentiels. «Le MOOC permet aux apprenants d’avoir accès à d’autres types d’information, avant de les approfondir en cours avec les enseignants. Il peut s’agir d’une vidéo tournée au CERN pour un cours de physique des particules, ou d’un jeu sérieux dont les participants débattront les réponses en classe.»

Les MOOCs développent aussi la participation citoyenne dans la recherche, explique Christelle Bozelle: «Par exemple, pour un cours comme ‘La diversité des exoplanètes’, donné en anglais, nous comptons sur le fait que des apprenants du monde entier apporteront leur propre matériel de recherche que l’équipe d’enseignants sur place n’aura pas forcément.»

À l’heure actuelle, la valeur des MOOCs est encore discutée, relève Christelle Bozelle: «Les facultés décident si elles souhaitent octroyer des crédits. Jusqu’à présent, la majorité d’entre elles ont opté pour l’octroi de crédits uniquement en complément de séances présentielles.»

Plus d’informations: http://moocs.unige.ch/

Jean-Christophe Emmenegger, FSEA (Fédération suisse pour la formation continue)